ENTRETIEN – Le Centre Pompidou organise une rétrospective saisissante du grand peintre allemand. La semaine prochaine il sera reçu à l’Académie des Beaux-Arts. Une discussion pleine de franchise et de savoir avec un homme qui considère la provocation comme une évolution artistique nécessaire.
Baselitz, c’est un géant, comme ces figures à taille héroïque qui peuplent ses séries historiques. À 83 ans, celui qui prit le nom de son village de Saxe, Deutschbaselitz, comme pseudonyme en 1961, est déconcertant de franchise et de savoir.
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Le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective de toute beauté, jusqu’au 7 mars 2022. Le 27 octobre, l’Académie des beaux-arts l’accueillera solennellement au fauteuil du cinéaste polonais Andrzej Wajda (1926-2016). En attendant, sa sculpture Zero Dom en bronze peint, déjà installée sur le parvis de l’Institut de France, rappelle aux Parisiens sa force sans partage.
LE FIGARO. – Votre rétrospective s’ouvre sur les tableaux très crus qui firent scandale à Berlin-Ouest en 1963, La Grande Nuit foutue et L’Homme nu. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ce scandale?
Georg BASELITZ. – Avec la distance du temps, j’ai beaucoup réfléchi. J’ai vécu beaucoup de choses en soixante ans, je suis devenu adulte. La situation en 1963 était totalement différente.
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