CRITIQUE – L’adaptation par Sylvain Creuzevault du dernier chef-d’œuvre de Dostoïevski n’est pas orthodoxe – quoique –, mais hautement réjouissante. Un grand moment jubilatoire.
Les Frères Karamazov, une grande bouffonnerie ? Le metteur en scène Sylvain Creuzevault voit la chose ainsi et il n’a pas tort. Les titres des chapitres du livre son assez cocasses. Deux exemples : « Confession d’un cœur ardent. La tête en bas » ou encore : « Un brin de causette en prenant un petit cognac ». Dostoïevski est depuis des années le compagnon infréquentable du metteur en scène. Le génie russe l’a imbibé. Il en a saisi la farce et la quintessence : l’innocence et la culpabilité d’un côté, la religion et l’État de l’autre.
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Malgré les trois heures vingt annoncées, nous ne nous sommes pas ennuyés car nous avons assisté à une version très karamazovienne, hautement inflammable, de la dernière poutre maîtresse de Dostoïevski, chef-d’œuvre du roman noir bourré de bruit et de fureur. C’est l’histoire du meurtre de Fiodor Karamazov (interprété par Nicolas Bouchaud, qui fanfaronne à merveille), un type peu recommandable, une ordure qui ne manque pas de fierté,
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