EXPOSITION – En amateur avisé, le peintre achetait les toiles de ses contemporains. Une exposition au musée d’Orsay reconstitue sa collection, reflet de sa liberté de goût et de sa morale anarchiste.
Il vogue dans le grand bain de la vie, Paul Signac (1863-1935), emmenant avec lui tous les éléments de ce qui le constitue. Au Musée d’Orsay, la touche pointilliste utilisée par le camarade Théo Van Rysselberghe dans son portrait le représentant à la barre de son bateau pourrait symboliser son goût. Un goût comme un nuage d’atomes, fait de désirs, de rencontres, d’influences agglomérées durant plus d’un demi-siècle et qu’a matérialisé une collection personnelle autant faite d’achats que de dons ou d’échanges.
Grâce à son arrière-petite-fille Charlotte Hellman, responsable des archives personnelles du peintre, et à la spécialiste de l’artiste Marina Ferretti-Bocquillon, cet ensemble se trouve aujourd’hui parfaitement recensé. Le voilà même significativement reconstitué au sein de l’institution bénéficiaire d’importantes donations et dations Signac, notamment de la part de la petite-fille Françoise Cachin, brillante historienne du postimpressionnisme ayant présidé le Musée d’Orsay à son ouverture.
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