Le jury, qui fut longtemps sensible à une certaine avant-garde et à des auteurs soucieux de la forme, a choisi cette année de couronner la romancière qui parle d’inceste.
Il fut un temps, et c’était il y a fort longtemps, où le prix Médicis se distinguait et s’écartait de la doxa et des têtes de gondole, en récompensant des auteurs soucieux de la forme, faisant œuvre de littérature, et sensibles à une certaine avant-garde. Créé en 1958, en pleine vogue du Nouveau Roman, le Médicis récompensait alors les Claude OIlier, Philippe Sollers, Claude Simon, puis Georges Perec, Jean Echenoz, et Jean Rolin ; des noms qui parlent d’eux-mêmes. Des auteurs devenus des classiques, qu’on lit encore aujourd’hui, et relit, jusque dans les lycées.
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La littérature, on y revient, justement. Ou on la quitte. En couronnant Christine Angot et son autobiographique Voyage dans l’Est (Flammarion), le jury du Médicis a porté hier ses suffrages sur une « autrice » comme certains aiment à dire aujourd’hui (oserait-on dire une « auteuse » ?), qui avait déclaré il y a cinq ans : « Ça ne sert à rien de savoir écrire. » Après L’Inceste (en 1999), Une semaine de vacances
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