DÉCRYPTAGE – À près de 22 millions d’euros, Love is in the Bin s’est vendu vingt fois plus cher en à peine trois ans. Le street artist vaut plus cher que bien de ses contemporains présentés à la Fiac. Il bouleverse tous les codes du marché de l’art.
Le nouveau record de Banksy bouleverse-t-il nos valeurs ? Depuis les 21,9 millions d’euros atteints par Love is in the bin, chez Sotheby’s, le 14 octobre, lors de la Frieze Art Fair de Londres, le marché de l’art est entré dans une ère nouvelle. Inutile d’essayer de comparer le street artiste le plus populaire du moment à ses contemporains de la Fiac à Paris, ni même à des pointures plus historiques des enchères. Il n’a de point commun qu’avec le Picasso (Homme et enfant, 1959, Las Vegas, collection MGM, Sotheby’s, le 23 octobre) vendu à même hauteur, soit 20,1 millions d’euros, que son prix…
Pour le pape espagnol de la peinture, l’un des plus célèbres et des plus influents du 20e siècle, cela semble parfaitement mérité. Mais pour le roi des dessins au pochoir critiquant une société à la dérive, cela a des allures d’imposture. Banksy divise plus que jamais les camps. D’un côté, ceux de la vieille école qui achètent selon une échelle classique des valeurs. De l’autre, ceux de la nouvelle
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