CRITIQUE – Un couple de bouchers se transforme en serial killers de végans. Fabrice Éboué se joue de l’hystérie alimentaire ambiante dans une satire réjouissante. Ne convient pas aux intolérants au gore.
Seul en scène ou à plusieurs au cinéma (Case départ, Le Crocodile du Botswanga, Coexister), Fabrice Éboué ne craint ni l’humour noir ni le mauvais goût. En ces temps d’hygiénisme et de quinoa triomphants, on en reprend une louche. Le plat du jour est Barbaque, comédie gore entre C’est arrivé près de chez vous et Tarantino.
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Éboué campe Vincent, boucher de banlieue endetté méprisé par sa femme Sophie (Marina Foïs), humilié par son ami Marc (Jean-François Carey), boucher industriel riche et vulgaire. Pour arranger le tout, le petit copain de sa fille est un végan non violent mais pas moins intolérant – ni viande ni vin: «Château Saint-Émilion? Château Auschwitz, oui» – que le commando qui saccage sa boutique. Quand Vincent écrase par accident un militant de la cause animale, il le transforme en jambon que Sophie vend par mégarde. Les clients se mettent à raffoler de ce porc d’Iran, un soi-disant élevage sauvé de l’extermination au moment de la révolution islamique.
Boudin ou rôti
On ne dira jamais assez les
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