Avec Les Éternels, la réalisatrice oscarisée pour Nomadland signe une lettre d’amour aux comics et à la planète. Mais elle crée une révolution de palais chez Marvel. Rencontre.
Passer des plaines américaines, de ses néopionniers marginaux de Nomadland aux sphères cosmiques des Éternels , justiciers quasi divins qui veillent sur l’humanité depuis sept millénaires. Voilà le grand écart signé Chloé Zhao sans se départir de son amour des grands espaces et sa quête de sens. Ne parlez pas d’œuvre de commande à la seconde réalisatrice oscarisée de l’histoire du cinéma. «Gamine, j’ai grandi avec les mangas japonais. J’ai attendu toute ma vie de jouer avec le fantastique. Depuis dix ans, je ne rate pas un film Marvel. En diriger un est un rêve devenu réalité surtout pour revenir aux origines de cet univers et montrer les coulisses. Les Éternels donne une autre perspective, bouscule les valeurs et les codes visuels des super-héros», s’enthousiasme la Chinoise de 39 ans, assise en tailleur sur sa chaise, escarpins posés par terre, longue natte jais sur l’épaule.
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