RENCONTRE – Pour son premier film en tant que réalisatrice, la comédienne Rebecca Hall suit le destin d’héroïnes afro-américaines se faisant passer pour blanches dans le harlem des années 1920. Un récit magnétique et délicat.
«Réaliser un film est un acte d’immense arrogance. Alors autant choisir le projet le plus ambitieux», souffle Rebecca Hall. Égérie du cinéma indépendant (Vicky Cristina Barcelona), qu’elle entremêle d’un ou deux films d’action (Godzilla vs Kong), la comédienne britannique signe avec Clair-obscur un premier film d’une maîtrise remarquable. Le portrait feutré de deux amies d’enfance, issues de la bourgeoisie afro-américaine, aux prises avec la ségrégation dans le New York des années 1920.
Claires de peau, Irene (Tessa Thompson) et Clare (Ruth Negga) peuvent se faire passer pour blanches. Mariée à un médecin noir de Harlem (Andre Holland) et mère de deux garçons à l’épiderme bien plus foncé que le sien, Irene tente de le faire de manière occasionnelle pour ne pas se faire humilier et prendre de haut dans certains lieux chics. Clare en a fait son mode de vie et vit un mensonge dangereux. Elle a épousé un homme d’affaires blanc (Alexander Skarsgård), raciste jusqu’au bout des ongles qui n’y voit
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