l’essentiel
Ce surnom trouve ses origines dans les racines profondes du pays. Une discipline parfois théâtre de violences, de blessures, voire de décès des participants.
C’est une tradition, qui renvoie aux mœurs ancestrales d’un pays. En Géorgie, cela s’appelle le lelo. Tant associé aux racines de cette terre que la sélection nationale du rugby, adversaire des Bleus dimanche à Bordeaux (14h) en deuxième match de la tournée d’automne, en a fait son surnom : les Lelos.
Le lelo n’est pas vraiment un « sport », plutôt un rendez-vous, annuel, qui se tient à Pâques depuis au moins 3 siècles. On pourrait le qualifier de lointain cousin géorgien du rugby à XV. Les parties se disputent principalement dans les villages.
Le principe : sur un espace vaguement délimité (souvent par un élément naturel comme une rivière) qui fait office de terrain, une balle en cuir est lancée après avoir été parfois bénie par un prêtre. Une balle, remplie de sable, d’herbe ou de fourrure, pesant entre 15 et 20 kilos.
Les deux équipes, sont composées d’un nombre variable de joueurs selon les villages. Une douzaine de joueurs, au départ, le nombre n’est pas déterminant et peut parfois monter jusqu’à plusieurs centaines de joueur.
Le but est de récupérer la balle et de l’emmener dans le camp adverse, au-delà d’une limite déterminée au préalable. Parfois même, les habitants d’un village ont pour objectif, lors de la partie, d’amener la balle au sein du village adverse.
Les parties peuvent ainsi parfois tourner au pugilat, et être théâtre de blessure, voire de décès.
Cette tradition est inscrite au patrimoine culturel immatériel géorgien, et reste encore ancrée dans les villages. Les aptitudes des Géorgiens pour le rugby à XV trouvent certainement leurs origines dans le lelo. D’ailleurs, on entend parfois tomber des travées, dans les stades Géorgies : « Lelo, Lelo, Sakartvelo ! », traduisez : « Essai, Essai, Géorgie ! »
