RÉCIT – L’écrivain hispano-péruvien, couronné à Stockholm en 2010, fait une entrée brillante sous la Coupole. Il a été élu au premier tour avec 18 voix. Portrait d’une personnalité flamboyante, à la réputation internationale.
Élu dans un fauteuil.» Jamais l’expression n’aura si bien sonné sous la Coupole. En ouvrant hier leur porte à Mario Vargas Llosa, les académiciens ont créé un précédent, accueillant au sein de la compagnie un écrivain mondialement célébré, successeur au fauteuil 18 de Michel Serres, disparu en 2019 ; un auteur cosmopolite et francophone, certes, mais n’ayant jamais écrit en français. Il faut remonter à l’élection mouvementée de la première femme à l’Académie pour retrouver un tel bouleversement au sein de l’institution créée par Richelieu.
C’était en 1980, elle s’appelait Marguerite Yourcenar, alors parrainée par un Jean d’Ormesson combatif et polémiste, vent debout contre les irréductibles conservateurs. À cette époque, rappelons-le, plusieurs écrivains étrangers siégeaient déjà sous la Coupole, notamment Julien Green ; Léopold Sédar Senghor sera élu en 1983, à 76 ans ; l’Argentin Hector Bianciotti, en 1996. Tous écrivaient en français.
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