INTERVIEW – La réalisatrice d’origine haïtienne, dont le premier film a été sélectionné à Cannes, revient sur les raisons pour lesquelles son long-métrage dresse une radiographie implacable des cancers qui rongent son pays natal.
Elle a 35 ans et possède déjà un parcours incroyable. Gessica Généus a de l’énergie à revendre. Comédienne, romancière et réalisatrice née le 23 décembre 1985 à Port-au-Prince, la réalisatrice de Freda n’a pas encore totalement pris conscience de ce qui vient de lui arriver avec ce premier film, où elle met en scène le quotidien d’une famille haïtienne dans le Haïti d’aujourd’hui.
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Le film met en scène Esther et Freda, deux sœurs très proches qui habitent avec Janette, leur mère dévote, et leur petit frère dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Si Esther est la grande sœur, belle jeune femme destinée à rencontrer un riche mari qui pourra la mettre à l’abri du besoin, Freda se concentre sur ses études d’anthropologie à l’université d’Haïti. Figure matriarcale qui va bientôt révéler ses failles, la mère tient une épicerie sur la rue. C’est de cette modeste échoppe que l’héroïne assiste à la montée en puissance de la colère ambiante, celle du peuple haïtien tiraillé entre espoir et désespoir.
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